Définition d'un ETF
Un ETF est un fonds indiciel coté en bourse. Il reproduit la performance d’un indice (par exemple le SMI, le S&P 500 ou le MSCI World) en achetant l’ensemble des titres qui le composent, ou une sélection représentative.
Contrairement à un fonds de placement traditionnel, un ETF est :
- Côté en continu en bourse, comme une action,
- Transparente, car sa composition est publique,
- Généralement peu coûteux, grâce à sa gestion passive.
Pourquoi investir dans des ETF ?
Les ETF présentent plusieurs avantages majeurs pour un investisseur, justifient l’intérêt croissant pour ces véhicules de placement.
Diversification immédiate
L’un des principes clés de l’investissement est la diversification : répartir son capital entre différentes régions, secteurs et entreprises pour réduire le risque global. Un ETF vous permet d’y parvenir dès le premier franc investi.
Par exemple, un ETF sur le MSCI World donne accès à plus de 1’500 entreprises dans 23 pays développés. Avec une seule position, vous devenez co-investisseur dans Nestlé, Apple, Toyota ou Microsoft.
Cela permet de:
- Lisser les performances,
- Amortir les chocs sectoriels ou géographiques,
- Participer aux marchés financiers, même avec un capital modeste.
Frais de gestion minimes
La gestion passive des ETF implique peu d’intervention humaine : l’objectif est de répliquer un indice, pas de sélectionner activement des titres. Cela se traduit par des frais de gestion très faibles, souvent entre 0,05 % et 0,30 % par an, contre 1 % à 2 % pour les fonds actifs classiques.
À long terme, cette différence de frais peut représenter plusieurs dizaines de milliers de francs d’écart sur un capital de prévoyance ou d’investissement. En Suisse, dans un pilier 3a ou un compte-titres, la réduction des frais améliore nettement la performance nette après coûts.
Liquidité quotidienne
Contrairement aux fonds non cotés, les ETF s’achètent et se vendent en bourse, en temps réel, durant les heures d’ouverture du marché. Cela résulte en une flexibilité importante pour ajuster sa stratégie en fonction des événements de marché ou de ses besoins de liquidités.
ETF vs fonds de placement: quelles différences ?
Les ETF (Exchange Traded Funds) et les fonds de placement classiques sont deux types de véhicules d’investissement collectifs. Tous deux permettent d’investir dans un large éventail de titres (actions, obligations, etc.), mais ils se distinguent par leur mode de gestion, leur structure, leurs coûts et leur accessibilité.
Gestion passive VS active
La différence fondamentale réside dans la gestion : les ETF sont généralement gérés passivement. Ils se contentent de répliquer un indice de référence (comme le SMI, le S&P 500 ou le MSCI World), sans chercher à faire mieux que lui. L’objectif est de coller le plus fidèlement possible à la performance de l’indice.
Les fonds de placement classiques, eux, sont souvent gérés activement. Un gérant sélectionne les titres en fonction de ses anticipations de marché dans le but de surperformer un indice de référence. Cela implique une stratégie discrétionnaire, plus complexe.
Fonctionnement
Les ETF se négocient en bourse, comme des actions. Ils sont achetables et revendables à tout moment de la journée, aux cours du marché. Cela offre une grande flexibilité et de la transparence sur les prix.
Les fonds classiques, en revanche, ne sont pas cotés. Ils fonctionnent sur la base d’une valeur nette d’inventaire (VNI) calculée une fois par jour. Les souscriptions ou retraits s’effectuent au prix fixé en fin de journée, sans possibilité d’intervenir en temps réel.
Différence dans les frais
Les frais de gestion des ETF sont nettement plus bas. La gestion passive requiert moins de ressources humaines et de recherche. Les frais annuels se situent souvent entre 0,05 % et 0,30 %.
À l’inverse, les fonds actifs ont des frais plus élevés, généralement entre 1 % et 2 %, parfois plus. Ces frais rémunèrent le travail du gérant, les analyses, les arbitrages… mais ne garantissent pas de meilleures performances. Dans la pratique, il est même souvent peu courant pour un fonds geré activement de battre la performance d’un ETF, déduction faite de tous les frais.
ETF vs fonds indiciels
Contrairement aux ETF, les fonds indiciels traditionnels, eux, ne sont pas cotés. Les achats et ventes s’effectuent au prix de clôture (valeur nette d’inventaire), une seule fois par jour. Ils sont souvent accessibles via des banques ou des conseillers financiers et sont privilégiés dans les plans d’épargne programmés ou les solutions de prévoyance structurées.
Les ETF ont généralement des frais de gestion très bas (0.05 % à 0.30 % par an), du fait de leur modèle automatisé. À cela s’ajoutent cependant des frais de courtage (à chaque transaction) et le droit de timbre.
Les fonds indiciels classiques ont aussi des frais bas, parfois légèrement plus élevés (0,20 % à 0,50 % selon les cas), mais ne génèrent pas de frais de transaction à l’achat ou à la vente (hors droits éventuels prélevés par l’intermédiaire). Ils sont donc souvent plus avantageux dans les plans d’épargne périodique où l’on investit un montant fixe chaque mois.
Histoire des ETF
Le premier ETF moderne voit le jour en 1990 au Canada, avec le lancement du Toronto Index Participation Fund, basé sur l’indice TSE 35. Mais c’est aux États-Unis que les ETF vont vraiment s’imposer. En 1993, la société State Street lance le SPDR S&P 500 ETF Trust (symbole : SPY), qui existe toujours aujourd’hui et reste l’un des plus grands ETF au monde.
Au fil des années, de nombreux fournisseurs (iShares, Vanguard, Lyxor, UBS…) entrent sur le marché. L’offre s’élargit rapidement : d’abord aux actions internationales, puis aux obligations, matières premières, indices sectoriels, etc.
Avec l’arrivée d’ETF cotés en Europe (dont la Suisse) et l’apparition de produits domiciliés au Luxembourg ou en Irlande, le marché devient véritablement mondial. Suite à la crise financière de 2008 et face à la volatilité et à la méfiance envers les produits complexes, les ETF séduisent par leur transparence et leur simplicité.
Fiscalité des ETF
Les ETF sont soumis à l’impôt sur la fortune, impôt sur le revenu, et impôt anticipé en Suisse.
Impôt sur la fortune
Tous les ETF détenus au 31 décembre doivent être déclarés à leur valeur fiscale dans la déclaration d’impôt sur la fortune cantonale. La liste des cours est disponible sur le site de l’Administration fédérale des contributions (AFC).
Impôt sur le revenu
Si votre ETF distribue des revenus (dividendes ou coupons), ces montants sont imposables comme revenu au moment de leur versement.
Les ETF domiciliés en Suisse qui investissent dans des actions suisses sont également soumis à l’impôt anticipé de 35 % sur les dividendes. Seuls 65 % sont versés aux investisseurs, mais ce montant peut être récupéré intégralement via la déclaration fiscale, à condition de déclarer correctement le titre. Ce n’est pas le cas pour les ETF étrangers, sauf si une convention de double imposition permet une récupération partielle. Ainsi, les ETF suisses sont fiscalement plus avantageux pour les titres suisses.
Droit de timbre
En Suisse, l’achat et la vente d’ETF sont soumis au droit de timbre de négociation, un impôt perçu par la Confédération sur les transactions de titres. Son taux dépend du domicile du fonds : il est de 0.075 % pour les ETF domiciliés en Suisse et de 0.15 % pour ceux domiciliés à l’étranger.
Ce coût, prélevé à chaque transaction, devient significatif pour les investisseurs actifs ou sur de gros volumes. Pour une stratégie d’investissement long terme avec peu d’allers-retours, son impact reste limité.
Quel ETF devrais-je choisir ?
Choisir un ETF consiste à sélectionner l’instrument le plus cohérent avec sa stratégie patrimoniale.
1. Définir l’objectif d’investissement
La première étape consiste à définir l’objectif poursuivi : accumuler un capital à long terme, valoriser une épargne à moyen terme, générer des revenus ou encore diversifier un portefeuille existant.
Pour un horizon long terme et une stratégie de croissance globale, les ETF indiciels larges tels que le MSCI World, le FTSE All-World ou le ACWI sont à privilégier. Ils offrent une diversification géographique et sectorielle optimale, avec des frais très compétitifs (souvent inférieurs à 0,20 %).
2. Comprendre la structure d'un ETF
La structure d’un ETF repose sur trois éléments clés: sa méthode de réplication (physique ou synthétique), sa politique de distribution (distributif ou capitalisant), et sa devise de cotation, éventuellement couverte contre le risque de change. Pour un investisseur suisse, privilégier un ETF physique, capitalisant et libellé en CHF ou couvert permet souvent une meilleure lisibilité et une gestion du risque adaptée, selon les objectifs poursuivis.
3. Tenir compte de la fiscalité
En Suisse, la fiscalité joue un rôle important. Les dividendes perçus sont imposables comme revenu, même pour les ETF capitalisants. De plus, les ETF domiciliés aux États-Unis subissent un impôt à la source non récupérable sur les dividendes, ce qui pénalise le rendement net.
Meilleurs ETF suisses
Nous avons sélectionné les meilleurs ETF suisses selon plusieurs critères essentiels: des frais de gestion (TER) faibles, une réplication physique pour plus de transparence, et un volume d’échange suffisant pour garantir la liquidité.
Performance annualisée
ETF
ISIN
Frais totaux (TER)
3 ans
5 ans
10 ans
iShares Swiss Dividend ETF (CH)
CH0237935637
0.15 %
7.62%
13 %
8.62 %
Xtrackers Switzerland UCITS ETF (Acc)
0.30 %